mercredi 5 février 2014

04 févr 2014 - QUELQUES REPÈRES HISTORIQUES 
DU DIALOGUE INTER RELIGIEUX - Salik de Bonnault
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Durant l’Antiquité le dialogue Inter-religieux est roi : Assyriens, Grecs, Phéniciens, Carthaginois et Etrusques enrichissent leur panthéon respectif de l’apport des divinités de leurs voisins.
C’est avec l’irruption du Dieu unique que les choses se gâtent, car cela donne lieu à « Mon Dieu, plutôt que le tien » ce qui entraîne les multiples guerres au nom d’un même Dieu, sous le prétexte qu’il ne porte pas le même nom, les langues différant d’un peuple à l’autre…
Le Christianisme romain s’étant imposé au fil de l’épée sur l’ensemble du bassin méditerranéen il se fait alors enfoncer par la déferlante des cavaliers arabes qui au VIIe et VIIIe siècle, conquièrent au fil de leurs cimeterres, la rive sud de la Méditerranée puis l’Espagne. Ils sont porteurs du concept arithmétique du chiffre Zéro (né sur les bords de l’Indus au IXe av. J.-C.) que leur ont transmis les Perses avec toute la richesse de la philosophie grecque qu’avait éradiqué l’Église. Ces conquérants Arabo-Berbères développent la brillante civilisation de l’Emirat de Cordoue où naîtront de grands esprits tels que le juif Maïmonide disciple du Musulman Averroès au XIIe siècle. En ces temps d’échanges fertiles entre juifs, Chrétiens et Musulmans, nous devons aux Chevaliers du Temple le miracle de la floraison gothique à leur retour de Terre Sainte en 1128. Ceci est le fruit d’une initiation transmise par les confréries soufis qui reconnurent en ces preux-chevaliers des âmes nobles au service du Divin. Cette reconnaissance mutuelle entre Musulmans et Chrétiens permettra à ces moines-chevaliers d’avoir accès aux connaissances ésotériques héritées des écoles de mystères égyptiennes et grecques que l’Eglise avait fait disparaître.
La rencontre entre le religieux chrétien François d’Assise (1182-1226) et le sultan d’Egypte (le neveu de Saladin), en pleine folie meurtrière de la cinquième croisade en 1219 marque une volonté de dialogue de la part du saint patron des écologistes. Le Soufi Djalal ed-Din Rûmi (1207 – 1273), fondateur de l’ordre des Derviches Tourneurs, reconnu de son vivant comme un saint, aimait à fréquenter les chrétiens et les juifs tout autant que ses frères en religion. Il noua en particulier des liens étroits avec la communauté des Franciscains, disciples de François d’Assise.
Suite à la conquête musulmane du XIe au XIVe siècle, afin de pacifier les rapports entre hindous et musulmans le mystique hindou Guru Nanak (1469-1538), porté par une vision unificatrice donne naissance à la religion Sikh.
Le Grand Moghol Jalâluddin Muhammad Akbar (1542-1605), cet illustre monarque indien de religion musulmane, épousa une princesse hindoue et aimait inviter des représentants des diverses religions à débattre devant lui de questions religieuses. Des Jésuites de Goa furent invités à ces rencontres inter-religieuses.
Bahá’u’lláh (1817-1892), connut une vie de persécution à cause du message spirituel révolutionnaire qu’il véhiculait. Il est le fondateur de la foi Baha’ie, et aimait à répéter « La Terre n’est qu’un seul pays tous les hommes en sont les citoyens. »
En 1893, se tient le Parlement des Religions du Monde durant l’Exposition Universelle de Chicago. C’est la première grande rencontre interreligieuse qui marque le début d’un dialogue formel entre les traditions religieuses et spirituelles de l’Orient et de l’Occident.
Vivekananda, le jeune disciple de Ramakrishna, s’y rend sans invitation et demande à prendre la parole. Il y est autorisé en tant que dernier intervenant et le 11 septembre 1893, le début de son allocution « Sisters and Brothers of America… », est salué par une ovation debout de la part des 7 000 spectateurs. Il poursuivit en ses termes "Le sectarisme, la bigoterie et son horrible descendant le fanatisme ont depuis trop longtemps pris possession de cette Terre magnifique." En 1866 après avoir pris la direction de l’Ashram que lui avait confié RamaKrishna peu avant sa mort, à la suite d’une longue rencontre où tous deux auraient vécu une extase, Vivekananda fonde, l’« Ordre de Ramakrishna » la nuit de Noël 1867, pour marquer sa parenté avec la religion chrétienne.
En 1910, Pir O Murshid Hazrat Inayat Khan, Grand-Maître dans la confrérie des Chishtis en Inde, est envoyé aux USA et en Europe par son propre maître avec pour mission particulière « d’harmoniser l’Orient et l’Occident ». Il entreprend une vie itinérante à travers l’Occident et crée l’Ordre Soufi en 1910. Installé en France, à Suresnes, sur les hauteurs du Mont-Valérien qui domine Paris, il pose en 1925 la première pierre du temple dédié à l’Universel et au message d’Amour, d’Harmonie et de Beauté. Il avait coutume de dire « Ce n’est pas une religion particulière qui peut conduire à la spiritualité ; la spiritualité dépend de l’harmonisation de l’âme. » Son fils et successeur Pir Vilayat Inayat Khan (1916-2004) organise à partir de 1966 à Paris des « Rencontres inter religieuses » annuelles qui réunissent des représentants des trois religions du Livre (Judaïsme, Christianisme et Islam), de l’Hindouisme, du Bouddhisme (représenté dans les années 1980 par S.S. le Dalaï Lama) tout en rendant hommage aux autres religions connues et inconnues, ainsi qu’à la Mère Divine.
En 1986, le pape Jean-Paul II invite les douze principales religions du monde à une rencontre historique de dialogue et de prières pour la paix, à Assise en Italie, sur les traces de Saint François.
En 1993, le Parlement des Religions du Monde, un siècle après, renaît à Chicago. Cette fois-ci y sont invités les traditions amérindiennes, les Sikhs ainsi que des représentants des minorités spirituelles. Cela donne lieu à un rassemblement de 8 000 personnes. venues du monde entier.
Au printemps 1997 le Dalaï Lama réunit au monastère de Karma Ling les représentants des traditions premières. C’est la Rencontre Inter-Tradition qui selon le souhait du Dalaï Lama « doit viser deux buts » :
– demander aux Anciens leur avis sur l’état du monde ;
– s’organiser pour aider les petits peuples que ces Anciens représentent à échapper à l’horreur de l’extermination et et de l’acculturation.
En 1999, le Parlement des Religions, rassemblé dans la ville du Cap a su attirer l’attention du monde entier sur la contribution du mouvement interreligieux dans la lutte contre l’apartheid et pour la construction d’une nouvelle Afrique du Sud.
En août 2000 se tient sous l’égide de l’ONU le Sommet mondial du millénaire pour la Paix des Chefs religieux et spirituels dont le Dalaï Lama est exclu, la Chine, membre du Conseil de Sécurité de l’ONU s’étant opposé à sa venue.
Sri Sri Mata Amritanandamayi Devi, plus connue sous le nom d’Amma insiste à cette occasion sur le fait que le vrai changement ne peut venir que de l’intérieur.
En 2004, le Parlement des Religions du Monde, se réunit à Barcelone et rassemble plus de 7 000 personnes pour appeler le monde entier à relever les défis et à mettre en avant les possibilités de vivre en paix dans un contexte de diversité. En 2008, James Twyman, surnommé « Le Troubadour de la Paix » pour avoir organisé des méditations pour la Paix dans les zones de guerre au cours des dix dernières années, et contribué ainsi au dialogues entre les communautés religieuses belligérantes en ex-Yougoslavie comme en Israël sort au Printemps 2008 un CD intitulé « God has no religion »(1). Les chansons de cet album telles que « Non violence is the answer for the questions of our time » sont inspirées par les vies de Martin Luther King Jr. et du Mahatma Gandhi.
Salik de Bonnault
« Si nous ne vivons pas comme des frères
nous mourrons comme des fous ».
Martin Luther King Jr.

Salik de Bonnault
Jésus et autres vérités sur les religions
La religion fut décalquée sur le culte de Mithra en vogue à Rome en ces temps-là. Mithra, dont le culte avait été ramené de Perse par les légions était ce dieu solaire, né d’une vierge le 25 décembre et qui ressuscita après sa mort. Le palais du Vatican, siège de l’Eglise est lui-même construit sur un temple dédié à Mithra. Tout comme par la suite en Gaulle, l’énergie tellurique des hauts lieux de culte druidique fut récupérée par l’Eglise qui y construisit des cathédrales pour s’en approprier l’énergie.
Le livre :

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